C’est en 2014, en Belgique, avec à l’aide de l’accélérateur Nest’Up et d’entrepreneurs avisés, que quatre étudiants (en ingénieur de gestion et ingénieur civil) des meilleures universités du pays décident ensemble de créer l’entreprise Sortlist.
L’idée derrière le projet est de créer une plateforme (soutenue par algorithme ingénieux) permettant un « match » entre, d’un côté, l’offre de projets marketing généré par les entreprises, et de l’autre la demande des agences marketing (média, publicité et communication) de nouveaux projets adaptés à leur taille et à leur expérience.
Après avoir rempli un formulaire avec plusieurs critères tels que le service recherché, la situation géographique et la taille de l’entreprise, la plateforme suggère une liste détaillée des agences correspondant le mieux à la demande de l’utilisateur concerné.
Le service proposé est entièrement gratuit pour les entreprises, qui peuvent dès lors poster leur projet de manière très simple et rapide. Par la suite, elles peuvent également visualiser certaines agences à l’aide de quelques mots clés (par exemple « agence de communication paris »).
Une question se pose alors : comment l’entreprise fait-elle alors pour générer de l’argent ? Son Business Model est en réalité assez simple : la start-up effectue le prélèvement d’une commission d’une centaine d’euros en moyenne sur chaque projet décroché par l’agence. C’est ensuite, dans un délai de quelques jours, que l’entreprise et l’agence sont mis en relation.
Nicolas Finet, cofoundateur, explique : « Au début, nous avions une simple database avec énormément d’agences. Assez rapidement, les grandes sociétés nous ont contacté afin de leur recommander les agences numériques qui étaient plus adaptées pour elles. Puisque nous étions toujours à la recherche un modèle économique viable, nous avons pensé qu’il y aurait probablement un marché pour le problème spécifique que ces entreprises décrivaient. »
Il rajoute également : « Finalement, chacune de ces sociétés voulait être la première à dégoter les meilleures agences du marché, celles qui nous permettront d’être les leaders de demain ». Mais, en même temps, elles n’avaient aucun moyen leur permettant de savoir qui étaient ces agences et comment les contacter. »
« Nous avons constatés que ces entreprises utilisaient deux outils avec lesquelles elles n’étaient pas satisfaites. Il y avait d’une part LinkedIn, qui ne fonctionne pas bien pour la partie où il faut « trouver son agence ». D’autre part il y avait de Google, qui ne donne aucune information à propos du « score » ou de réputation des agences, » affirme-t-il.
Début 2015, après avoir levé un peu plus de 550 mille euros, la société adopte une nouvelle approche, plus basée sur le côté service, où les employés de Sortlist eux-mêmes se charge de rechercher pour le client cinq entreprises fournisseurs potentielles (avant, c’était l’entreprise elle-même qui devait se charger de cette étape, rendant l’offre bien moins intéressante qu’à l’heure actuelle).
Aujourd’hui, la plateforme contient plusieurs milliers de projets (un projet a une valeur de trente mille euros en moyenne), et en reçoit une trentaine par jour. Sont refusés les projets inférieurs à un certain montant (deux mille euros à peu près).
C’est grâce aux différentes campagnes marketing que Sortlist a réussi à attirer des clients importants en Europe (principalement Belgique, France, Pays-Bas, Royaume Uni, Allemagne, Norvège, Danemark, etc.), mais aussi en Afrique, Asie, Amérique du Nord, etc.
L’entreprise s’efforce de se donner plus de temps pour attaquer d’autres villes et capitales européennes comme Paris, en y créant une présence physique (de nouveaux bureaux et représentants locaux de la marque). Dans un futur, nous pourrions bien retrouver d’autres bureaux Sortlist un peu partout dans le monde.
Sortlist emploie actuellement une quinzaine de personnes, dont de nombreux « interns », travaillant chaque jour à rendre l’entreprise plus adaptées aux demandes de ses clients.
Si cette courte description vous intéresse, n’hésitez pas à visiter le site web de Sortlist : qui sait, vous y trouverez peut-être votre future agence !